Lexique des technologies de la transformation numérique du milieu de la construction

Ce lexique est une ressource utile pour les professionnels du secteur de la construction qui cherchent à se familiariser avec les technologies de pointe et à les intégrer dans leurs projets pour améliorer l’efficacité, la qualité et la sécurité. Le lexique présente un ensemble de termes et de concepts liés aux technologies de pointe dans le secteur de la construction. Les termes présentés sont classés en trois catégories principales : production industrielle, technologies digitales et systèmes cyber-physiques.

PRODUCTION INDUSTRIELLE

Construction hors site :

La construction hors-site, c’est le fait de fabriquer et d’assembler les composantes d’un bâtiment à l’usine avant de livrer le produit fini à sa location désignée. (réduction carbone car moins de déplacement) — économie circulaire.

Construction modulaire :

La construction modulaire est issue des techniques de conception 3D et permet de produire, en usine et à partir d’un modèle numérique, la version physique d’un design de bâtiment en nombre illimité. La maison modulaire est assemblée par modules une fois arrivée à location, par le fournisseur.

Construction industrialisée :

La construction industrialisée réfère à la construction d’éléments d’ossature en usine qui seront ensuite livrés et rattachés au bâtiment. Par exemple: panneaux de béton, portes, etc.

Maison en kit / prête-à-monter :

La maison préfabriquée est construite hors-site en pièces détachées et sera assemblée par la personne acheteuse grâce au plan qui l’accompagne. Selon les entreprises, diverses options sont possibles: construction personnalisée, pièce par pièce, etc.

Contour crafting machines :

Technologie d’impression 3D d’objets architecturaux de grande taille à partir de matériaux comme le béton, la céramique, le métal, utilisée notamment pour la construction de la structure d’un bâtiment, couche par couche. Selon les besoins, le processus peut tenir compte de la plomberie, de l’électricité, etc.

Compaction intelligente :

“​​Selon l’ACRGTQ, la CI « […] fait référence au compactage des matériaux d’une route tels les sols, les bases granulaires ou les revêtements de béton bitumineux, au moyen d’un rouleau compacteur équipé d’un ordinateur embarqué avec écran d’affichage, d’un système de positionnement et des dispositifs de mesure, comme un accéléromètre, des capteurs thermiques et un GPS. »

Impression 3D :

Cette technologie permet de produire un objet à partir de sa modélisation 3D, par un empilement successif de microcouches de matière chauffée à haute température.

TECHNOLOGIES DIGITALES

Scanning 3D :

Le scan 3D consiste à scanner la géométrie d’un objet, sous divers et multiples angles, afin d’obtenir une modélisation en trois dimensions. Utilisé en réalité virtuelle entre autres.

Senseurs 3D :

Grâce à la technologie optique dont le fonctionnement s’apparente au système visuel humain, les senseurs 3D permettent la reconnaissance faciale et la reconnaissance des objets.

Design génératif :

Le design génératif (I.A) permet de générer un grand nombre d’options de design possibles en fonction de contraintes préétablies. Il évalue ensuiteparmi les divers modèles (sketch) lequel répond le mieux aux critères d’un projet donné de façon à faciliter le travail des designers.

Deep learning et machine learning :

L’apprentissage machine est une branche de l’intelligence artificielle qui s’intéresse à l’étude des ordinateurs dans le but d’améliorer leur fonction de résolution de problème et de logique de sorte à imiter le raisonnement humain. L’ordinateur traite et analyse les flux de données pour cibler les répétitions, tirer des conclusions, soulever les tendances et donner des prédictions. Grâce au vaste ensemble volumineux de données (BIG DATA) qu’il traite, l’ordinateur opérant grâce à des algorithmes de machine learning “apprend” et améliore ses performances. Il devient alors plus efficace que le cerveau humain pour faire sens d’un volume maximal de données.

Cloud computing :

Grâce à un espace de stockage de données en ligne et sauvegardé à distance, les utilisateur.e.s d’un réseau cloud peuvent accéder aux données et les modifier selon leurs besoins.

Cloud-based collaboration :

Dans le secteur de l’industrie, la faible productivité s’explique en grande partie par des lacunes en gestion de projet. L’utilisation d’outils de collaboration nuagique peut faciliter le suivi des projets et améliorer la vue d’ensemble si toutes les données sont actualisées directement et accessibles aux collaborateur.rices.

Réalité virtuelle :

Issue de la technologie de simulation 3D, la réalité virtuelle permet la création d’environnement réel par ordinateur qui permet à son utilisateur.trice d’être immergé dans un nouvel environnement.

Réalité augmentée :

Contrairement à la réalité virtuelle, la réalité augmentée ne remplace pas la réalité du monde réel. Elle y ajoute des éléments de réalité virtuelle de sorte à apporter des informations supplémentaires au réel. Elle peut être employée à des fins de visualisation de projets.

Big data :

Le terme BIG DATA fait référence à un ensemble d’une grande variété et vaste quantité de données contenu dans une ou plusieurs bases de données et dont la croissance rapide est exponentielle. Les entreprises analysent ces données à des fins de prédiction, de croissance, de personnalisations des services, de marketing, etc. Ex: les données d’un média social.

Infrarouge :

Onde électromagnétique dont l’utilisation technologique est vaste. La thermographie infrarouge permet de capter des informations au sujet de la température et de la qualité de l’air d’un bâtiment, par exemple.

Cryptomonnaie :

Le bitcoin est la première cryptomonnaie a avoir été inventée.

Blockchain :

La technologie blockchain est un système d’archive d’information digitale composée de blocs liés entre eux. Chaque bloc d’une suite de bloc contient de l’information non-modifiable ainsi que l’information au sujet de sa relation avec le bloc qui le précède dans la chaîne. Une fois la capacité de stockage d’un bloc atteinte, les nouvelles données sont ajoutées chronologiquement à la chaîne, dans un nouveau bloc. Le blockchain permet le partage de l’information sans que le contenu de celle-ci soit modifiable. La chaîne fonctionne en tant qu’archive décentralisée d’informations tels que des transactions, des contrats légaux, etc. Dès qu’un changement est apporté, la chaîne est soumise à un système de vérification dans le réseau blockchain les participants qui ont tous.tes ont leur propre copie de la base.

Conception assistée par ordinateur:

Techniques de modélisation et de logiciels qui permettent de concevoir, par ordinateur, les dessins 2D et 3D de produits manufacturés, de projets de construction en développement, etc.

Systèmes d’aide à la décision :

Un système d’aide à la décision permet d’évaluer les impacts de divers scénario grâce à l’intelligence artificielle et des outils d’analyse. Il est utilisé afin de faciliter la prise de décisions.

Photogrammétrie :

Technique recréant des objets en modélisation 3D à partir de photographie, en capturant les informations métriques de ces dernières.

Jumeau numérique :

Un jumeau numérique est une réplique numérique d’un objet physique, d’un système ou d’un processus. Il permet d’avoir accès en temps réel aux données de sa contrepartie physique grâce à des capteurs ou encore à une connexion IoT. Il est utilisé dans le but d’améliorer la performance et d’anticiper les erreurs, les risques et les imprévus. Il peut également servir à la conception d’un objet avant sa fabrication et être utilisé pour faire des tests.

SYSTÈMES CYBER-PHYSIQUES

Le concept de système cyber-physique s’apparente à celui du IoT. Il fait référence à l’existence de systèmes intelligents intégrés qui possèdent des éléments physiques, informatiques et des réseaux interactifs. La composante digitale du SCP représente de façon numérique les composantes physiques et les contrôle de manière automatisée. Les robots sont un exemple de système cyber-physique. La technologie de jumeaux numériques est au cœur des SCP.

Machine-to-machine connectivity :

“Avec le nombre accru de systèmes et machines autonomes, les technologies de communications inter machines se développent. À l’inverse de l’IdO, associé à un réseau global, les technologies du M2M créent des réseaux locaux de machines autonomes. Le M2M s’appuie sur des protocoles et des standards tels que : TCP/IP, IGRS, UPnP, DLNA, OPC-UA.”

Géolocalisation :

Technologie permettant de déterminer la position géographique spécifique d’une personne, un objet ou un lieu sur une carte numérique.

GPS (Global Positioning system) :

Créé par l’armée américaine, ce système de géolocalisation fonctionne grâce à une vingtaine de satellites en orbite de la terre qui envoient des signaux reçus par un appareil récepteur à l’endroit de la localisation.

Internet des objets IoT :

L’internet des objets fait référence aux réseaux d’objets, de lieux et d’environnements physiques connectés à internet. Munis de capteurs, d’actionneurs, d’émetteurs et de processeurs destinés à la collecte, au traitement et à l’échange de données, ces objets communiquent entre eux pour comprendre l’environnement. Ils évaluent les données de leur environnement via le cloud pour moduler leurs comportements.

Robots :

Automatisés, les robots peuvent effectuer des tâches répétitives, dangereuses ou encore difficiles d’accès à la place des travailleur.se.s. Ils peuvent également veiller à la surveillance des chantiers, repérer les anomalies et les défauts.

Cobots :

À la différence des robots, les cobots sont en contact direct avec les travailleur.se.s, d’où leur nom de “robot collaboratif” et servent de compléments. Ils sont construits pour assister les humains, interagir avec eux et partager leur espace de travail. Ils permettent entre autres d’augmenter les capacités humaines en termes de force et de précision sans prendre la place des travailleur.e.s.

Drône :

Un drône est un objet volant robotisé sans pilote, qui peut être contrôlé à distance, ou encore automatisé grâce à un logiciel déterminant ses mouvements pour qu’il vole de façon autonome.

Exosquelettes :

Contrairement au robot, l’exosquelette n’a pas d’autonomie. Motorisé ou non, l’exosquelette assiste l’ouvrier.e dans ses tâches en lui conférant, par exemple, une plus grande force musculaire. L’exosquelette se “porte” comme un vêtement et agit comme une continuité du corps humain.

Concept de chantier intelligent :

avec senseurs, application de journaux de chantier, GPS, exosquelette, etc.